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La fin de vie des systèmes d’impression

Fin de vie des systèmes d'impression

Au cours de l’an dernier, 70% des systèmes d’impression de Konica Minolta repris ont bénéficié d’une seconde vie et 30% ont été orientés vers les centres de démantèlement pour leur recyclage. A l’issue de leur démantèlement, les matières sont valorisées. On parle alors de valorisation matière ou de valorisation énergétique. Quelle place occupe donc la valorisation dans le processus de recyclage des systèmes d’impression ?

Les différents devenirs possibles

La notion est apparue dans les textes en 1989. Les textes de référence sont la directive cadre européenne de 1991 et la loi française du 13 juillet 1992 selon laquelle la valorisation consiste dans  » le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l’énergie « .

• Le réemploi : c’est un nouvel emploi du produit pour un usage analogue à celui de sa première utilisation. C’est, en quelque sorte, prolonger la durée de vie du produit avant qu’il ne devienne un déchet. C’est le cas des systèmes d’impression reconditionnés.

La réutilisation : à la différence du réemploi, la réutilisation s’applique à un déchet alors que le réemploi s’applique à des produits. En vue de donner une seconde vie au déchet, il passe donc par une étape de « préparation en vue de la réutilisation », lui permettant de retrouver son statut de produit. Il pourra alors bénéficier d’une seconde vie. Pour cela, cette opération se fait avec des opérateurs de recyclage qui possèdent des autorisations ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), en fonction du mode de traitement en place et du type de déchets gérés. Cela est le cas notamment de la réutilisation des déchets de bouteilles de toner.

Ce recyclage consiste en la réintroduction directe d’un déchet dans le cycle de production dont il est issu, en remplacement total ou partiel d’une matière première neuve. Par exemple, les bouteilles de lait en polyéthylène sont recyclées par Konica Minolta pour en faire des bouteilles de toner pour ses multifonctions. Ce recyclage passe par une étape de valorisation. La valorisation est un moyen de transformer le déchet pour en faire un matériau utile, une véritable matière première secondaire. Utiliser un déchet c’est aussi préserver les matières premières naturelles. Les déchets peuvent ainsi se substituer aux importations de matériaux. C’est aussi, bien souvent, réaliser une économie en termes financiers. Il existe de très nombreux cas où utiliser un déchet est moins coûteux pour tout le monde qu’utiliser une matière première naturelle.

Comment les matières d’un système d’impression peuvent-elles être valorisées ?

Les matières d’un système d’impression peuvent être valorisées en fonction de leur nature de deux façons :

1. Valorisation matière : elle permet de réutiliser les éléments constitutifs du déchet en les intégrant dans le circuit économique. La valorisation de la matière traite des opérations de recyclage, c’est-à-dire du retraitement des déchets dans le cadre de leurs fonctions initiales ou à d’autres fins. En ce qui concerne le système d’impression, les fractions du déchet traitées et transformées pour devenir de la matière première secondaire sont principalement les métaux ferreux et non ferreux, le verre, les plastiques, les câbles, les cartes électroniques.

La valorisation matière participe à l’économie des matières premières ou d’énergie et à leur sécurité d’approvisionnement. Les matières premières de recyclage contribuent positivement à l’économie de matières premières vierges. La valorisation matière, incluse dans une approche globale de développement durable, contribue aussi à l’atténuation du réchauffement climatique, à la préservation de la santé des hommes, à la protection de l’environnement et des écosystèmes.


2. Valorisation énergétique :
ce deuxième procédé consiste à utiliser le pouvoir calorifique du déchet, en le brûlant et en récupérant l’énergie ainsi produite pour, par exemple, chauffer des immeubles ou produire de l’électricité. E ce qui concerne le système d’impression, les résidus de poudre de toner sont valorisés de façon énergétique.

Conformément à la directive européenne 2012/19/UE et à son décret en droit français n°2014-928 du 19 août 2014, complétés par les cinq arrêtés prévus au décret et un Avis aux Producteurs, Konica Minolta a mis en place une organisation permettant le traitement des matériels de marque Konica Minolta mis sur le marché après le 13 août 2005. La filiale française dispose par conséquent d’une organisation logistique assurant la reprise de ses systèmes d’impression en fin de vie chez ses clients. Pour ces derniers, 92,77% de matières ont été valorisées (matières traitées et transformées pour devenir de la matière première secondaire) et 7,23% ont été éliminées.

Dans le monde, le Groupe Konica Minolta s’efforce d’améliorer le taux de recyclage de ses systèmes d’impression. Au Japon, les systèmes d’impression en fin de vie sont collectés par l’intermédiaire des sociétés, puis les composants sont démontés sur 7 sites dans tout le pays. Ces derniers sont séparés en métaux, plastiques et autres catégories et expédiés vers différentes entreprises de traitement pour être recyclés en matériaux réutilisables ou en combustible. Sur le nombre total de machines collectées au Japon pendant l’exercice 2014, le taux de collecte estimé est de 70% et le taux de recyclage (en poids) est de 98%.

Source : Sites Web de l’ADEME et du Senat.fr

28 octobre 2020