Quel futur pour l’impression numérique ?

Dans le « monde post-COVID » qui s’annonce, l’impression numérique continuera de progresser, notamment dans les secteurs de croissance, tels que : l’impression industrielle et commerciale ou encore l’emballage. L’écart se creusera aussi davantage entre l’offset et le numérique, porté par le développement de la technologie jet d’encre.

Si mondialement le volume d’impression se tasse, cette diminution reste néanmoins légère. Le nombre de pages imprimées au format A4 devrait se situer à 49 654 milliards contre 49 973 milliards en 2014, d’après l’étude « The Future of Digital vs Offset Printing to 2024 » du cabinet Smithers Pira.

En revanche en valeur, le marché mondial de l’impression a connu, l’an dernier, un tournant sans précédent. La valeur des impressions offset a été dépassée par la valeur totale des impressions analogiques non offset. La flexographie en a été le principal acteur, bénéficiant des marchés très porteurs de l’emballage et de l’étiquette.

Vers un déclin de l’impression offset

Selon l’étude précitée, le marché de l’impression offset devrait décliner de 18,6 milliards USD d’ici 2024 par rapport à 2019. L’impression numérique enregistre, quant à elle, la croissance la plus rapide. Bien que son taux de pénétration global ne représente que 5 % en volume, en valeur totale, il atteint désormais 20 % du marché mondial de l’impression.

Dans l’ensemble, le marché de l’impression numérique enregistrera une hausse de près de 80 % en valeur, et passera de 103,1 milliards de dollars en 2014 à 180,9 en 2024.

Augmentation de la rentabilité, la promesse de l’impression numérique

L’impression numérique offre aux professionnels, notamment ceux du secteur industriel, de l’emballage et de l’impression commerciale, la possibilité d’augmenter leur rentabilité.

Les fonctionnalités proposées par le numérique leur permettent :

  • de réaliser des économies,
  • de réduire les coûts,
  • de mieux gérer les faibles tirages,
  • de créer des versions différentes et de personnaliser, massivement ou non, les imprimés,
  • d’adapter leur chaîne d’approvisionnement,
  • d’éliminer la gâche papier,
  • d’accélérer la commercialisation de leurs offres,
  • et de mettre en valeur de nouvelles catégories de produits.

Le jet d’encre plébiscité

Aujourd’hui, le jet d’encre est le principal moteur de croissance de l’impression numérique. En valeur, le jet d’encre a détrôné le toner en 2018. Autrefois cantonnée à l’impression des documents transactionnels, le jet d’encre est devenu une solution viable et avantageuse dans de nombreuses applications à haute valeur ajoutée.

Comme l’explique l’étude The Future of Digital vs Offset Printing to 2024 : « Plusieurs facteurs expliquent la croissance du jet d’encre. Le développement d’une technologie d’impression jet d’encre monopasse évolutive et robuste a permis aux matériels d’enregistrer une forte hausse de leur productivité. La capacité grandissante des encres répond aussi à un éventail plus large de besoins. Grâce à ces améliorations, à l’augmentation de leur productivité et à la baisse de leur coût total de possession, les matériels jet d’encre voient leur marché progresser. »

L’impression de livres est LE secteur en forte croissance. Au niveau mondial, la valeur des impressions jet d’encre a dépassé celle de l’électrophotographie en 2018, toujours d’après le cabinet Smithers Pira. Au cours de la période 2019-2024, la valeur de l’impression jet d’encre devrait passer de 41 à 118,3 milliards de dollars. Le perfectionnement des têtes d’impression jet d’encre, comme celui apporté par Konica Minolta avec sa nouvelle génération de têtes d’impression pour les applications monopasse, a également joué un rôle dans l’augmentation de la production.

 

Comme le montre ce graphique, extrait de l’étude de Smithers Pira « The Future of Digital vs Offset Printing to 2024 », dans quelques années, l’impression numérique devrait prendre l’avantage sur l’offset, en termes de valeur.

Sur le terrain, les volumes d’impression jet d’encre bondissent

L’impression jet d’encre est en train de s’imposer sur le marché. Konica Minolta a constaté une progression du volume d’impression d’environ 60 % sur un an (entre janvier et décembre) chez ses clients. La tendance moyenne affiche également une pente ascendante significative, même pendant la pandémie.

L’un de ses clients européens a plus que doublé ses volumes d’impression globaux en 2019, par rapport à l’année précédente. D’après lui, l’impression jet d’encre connaît une telle hausse, car elle est étroitement liée à l’évolution des marchés. Plus précisément, l’augmentation des travaux à faible tirage accélère le transfert de l’offset vers des presses comme l’AccurioJet KM-1e, la presse feuille jet d’encre couleur au format B2+ de Konica Minolta. Les capacités de cette presse permettent d’égaler la qualité de l’offset, tout en capitalisant sur des délais de production plus rapides, une plus grande efficacité et une réduction des coûts substantielle.

Un autre client européen a enregistré, sur la même période, une augmentation impressionnante de ses volumes d’impression (+43 %). D’après lui : « L’AccurioJet KM-1e peut imprimer toutes sortes de substrats sans qu’il soit nécessaire d’appliquer un couchage au préalable. Il ne s’agit pas uniquement d’un investissement dans une machine, mais d’un investissement basé sur la confiance. »

L’impression numérique s’avère donc être la solution pour la personnalisation des imprimés et aussi pour la réduction des délais de production. Les professionnels des Industries Graphiques peuvent ainsi s’appuyer sur le numérique pour trouver de nouvelles opportunités commerciales et accroître leurs revenus. Les courts tirages en numérique vont devenir toujours plus importants, surtout une fois la pandémie terminée.

 

14 décembre 2020