Sandrine : Le principal défi est de savoir mesurer le ratio qualité/ prix, tout en intégrant des critères RSE dans un contexte d’optimisation de nos achats.
En plus de vérifier le bon rapport qualité/ prix d’un produit ou service, il est nécessaire de s’assurer que les fournisseurs s’inscrivent eux-mêmes dans cette démarche d’achats responsables. Il s’agit notamment de leur demander ce qu’ils mettent eux même en place et s’assurer qu’ils bannissent les pires pratiques
Elham : On réduit souvent le rôle d’acheteur à la négociation des prix d’achats. Ils adoptent pourtant de plus en plus une approche TCO*(Total Cost of Ownership ou coût de possession). Il y a du recul à prendre et une certaine rigueur à avoir pour appréhender tous les coûts parfois cachés associés à un achat. En ce sens, il y a des liens naturels entre la démarche TCO et les achats responsables. En effet, décortiquer la structure de coûts, permet souvent de mettre en lumière des postes de consommation/pollution évitables. Certains sont évidents comme la livraison, les consommables et le carburant. D’autres le sont un peu moins comme le prix des pannes ou la fin de vie d’un produit. Inversement, s’intéresser au cycle de vie du produit permet de repérer des coûts auxquels on n’aurait peut-être pas pensé (comme par exemple la consommation électrique d’un produit)
Cela peut varier d’une entreprise à l’autre, mais les achats pèsent très lourd dans le CA d’une entreprise. C’est donc considérable d’un point de vue financier, ce qui justifie l’existence de la fonction achats. Mais c’est également une opportunité pour les entreprises d’orienter le marché et l’innovation vers la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux.
Dans une démarche d’achats directs, pour compléter une offre, il peut être intéressant de développer des partenariats innovants. C’est très important lorsqu’une entreprise vit une transformation.
Sandrine : Côté Konica Minolta, notre démarche est encore en construction car c’est une approche qui nécessite des changements techniques et culturels. Nous apprenons du dialogue avec les départements achats des grandes entreprises et avec nos fournisseurs. La formation et la veille sont des enjeux primordiaux, d’où l’intérêt de participer à des réunions externes et de rejoindre des groupes dédiés.
Notre priorité est d’établir une politique d’achats interne afin de formaliser notre démarche et de garantir que des enjeux comme le TCO et notre impact sociétal soient systématiquement adressés lors du processus d’achat.