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Demain, tous des homo numéricus au travail

Ceux qui surfent sur les vagues de l'océan numérique disposent des compétences numériques nécessaires pour survivre au tsunami du digital. En tant qu’homo numéricus, ils ont des façons innovantes de créer de la valeur au sein d’écosystèmes différents, un modèle à suivre ?

Avec l’avènement prochain des NBIC (Nanotechnologies, Biologie, Informatique et Sciences Cognitives), l’entreprise a besoin d’avoir en interne ces propres Jack Ma (Alibaba Group) ou Ahti Heinla (Skype), soit des collaborateurs qui participent de manière active et créative à la mise en forme des processus de travail numériques de demain.

Un pari qu’elles sont en passe de réussir avec la nouvelle génération de dirigeants et de jeunes entrepreneurs qui, comme le pense Pascal Picq, paléoanthropologue au Collège de France, se lancent, créent, échouent ou réussissent, manifestant ainsi le principe de variation-sélection au cœur de la capacité d’adaptation et d’évolution décrite par Darwin.

Autre trait distinctif décrit par Pierre Beretti et Alain Bloch dans l’ouvrage Homo numericus au travail : leur façon de travailler sous forme de coévolution, jouant de toutes les coopérations possibles, surfant sur les forces d’innovation.

Et l’éducation numérique des autres collaborateurs, une urgence ? Apprentissage en continu, remise en question de ses acquis et réinvention des fonction des uns et des autres, de bonnes pistes pour arriver à faire du numérique une opportunité pour l’entreprise. Avoir de bons outils, de bonnes formations et les bons niveaux d’investissements, c’est aussi tirer parti du numérique pour aller vers une amélioration qualitative du travail ; quel que soit le niveau de compétences numériques des collaborateurs.

Un exemple de créativité numérique pour la bonne cause

Lancé en 2008 à l’initiative d’Ahti Heinla et de son compatriote estonien Rainer Nõlvak : « Let’s do it » avait pour objectif de collecter les déchets déversés illégalement dans toute l’Estonie en une journée. Ils ont tous deux développé une application mobile ingénieuse combinant le logiciel Google Earth à d’autres programmes freeware.

En quelques clics, toute personne ayant découvert des déchets illégaux pouvait indiquer leur emplacement juste en les photographiant. Peu à peu, cela a généré une carte des déchets à l’échelle nationale. Dans des circonstances normales, le gouvernement aurait eu besoin d’environ trois ans et de 22,5 millions de dollars pour nettoyer les 10 000 tonnes de déchets déversés illégalement.

Aujourd’hui, il existe une impressionnante carte mondiale des déchets. Plus de 16 millions de personnes de 113 pays sont déjà activement impliqués dans ce projet. La prochaine grande campagne est prévue pour le 15 septembre 2018 : une journée mondiale de nettoyage, à laquelle participent 150 pays.

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16 mars 2018