Les grandes entreprises étaient déjà tenues de mettre en place une BDES, pour les entreprises de 50 à 300 salariés, l’obligation est effective depuis le 14 juin 2015. La BDES sert à la consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise, pour une vision claire des IRP sur l’activité sociale de l’entreprise : emploi, formation, évolution des métiers et des compétences, organisation du travail, recours à la sous-traitance, à l’intérim, aux contrats temporaires et aux stages. Cette consultation a lieu chaque année, et peut faire l’objet d’une expertise en partie payée par le CE. La BDES doit désormais contenir toutes les informations récurrentes transmises au CE.
Tout utilisateur de la BDES est soumis à une obligation de discrétion et ne doit pas divulguer les informations à caractère confidentiel.
Les entreprises qui n’ont pas mis en place de BDES ou dont la base est incomplète s’exposent à un délit d’entrave, soit 3 750 euros d’amende et un an d’emprisonnement. De plus, si l’entreprise met à disposition des représentants du personnel une BDES non conforme à la loi (incomplète, non accessible à certains représentants du personnel…), les IRP pourront saisir le juge des référés pour une procédure d’urgence afin que l’entreprise communique les éléments manquants.